Le Gamin de Paris, par Gustave d’Outrepont

G. d'Outrepont - Le Gamin de ParisISBN 978-2-917246-06-1, 13 x 21 cm, 32 p., 6,80 euros

Imprimé sur papier Coquille 250 g pour la couverture et sur offset ivoire 80 g pour l’intérieur.

Ce texte est librement consultable sur le site de la Bibliothèque électronique de Lisieux.

Lire en ligne


Fils de l’homme de lettres français Charles-Thomas-François d’Outrepont, Gustave-Charles-Léonard d’Outrepont est né à Paris en 1811. Lieutenant durant la campagne de Belgique en 1831, il mourut en 1842, âgé d’une trentaine d’années seulement, capitaine dans le deuxième régiment de la légion étrangère. Durant sa brève existence, il collabora à diverses revues, participa à un Dictionnaire de la conversation et donna deux textes pour Paris ou le Livre des Cent-et-un : La Petite Provence (T. XIII) et Le Gamin de Paris (T. VII).

C’est au début du XIXe siècle, et plus précisément sous la monarchie de Juillet, que naît la figure de cet enfant des rues : le gamin de Paris. Il apparaît ainsi en 1830 sous les pinceaux de Delacroix aux côtés de La Liberté guidant le peuple, et accédera à l’immortalité trente ans plus tard sous le nom de Gavroche, dans Les Misérables de Victor Hugo.

Paru en 1832, Le Gamin de Paris de Gustave d’Outrepont contribua ainsi à forger cette figure populaire. Le portrait qu’il nous en dresse est d’abord et avant tout celui de la liberté : la liberté de dire et de contredire, la liberté d’aller et de faire. Car le gamin de Paris est enfant du peuple, il ne possède rien ; il n’a donc rien à perdre et tout lui est permis. «Il crie : « Vive tout le monde ! A bas tout le monde ! » et n’est payé par personne ; c’est pour son plaisir, par désœuvrement, sans motif.» Insouciant comme l’enfance, il se moque des conventions et de la bienséance, et va là seulement où son plaisir le mène. Sa vie est difficile bien sûr, et il n’a pas devant lui l’avenir riche et brillant des enfants du grand monde. Mais il possède un bien que ceux-ci lui envient : un présent sans entraves. Et tâchez donc de lui ravir : il vous tirera la langue et fuira en riant ! Il aime enfin la foule, le bruit, le mouvement. Et quand l’Histoire se soulève, quand les barricades se dressent, le gamin n’hésite pas à prendre bravement sa part dans la révolution.