Le Bourgeois de Paris, par Anaïs Bazin

A. Bazin - Le Bourgeois de ParisISBN 978-2-917246-02-3, 13 x 21 cm, 32 p., 6,80 euros

Imprimé sur papier Coquille 250 g pour la couverture et sur offset ivoire 80 g pour l’intérieur.

Ce texte est librement consultable sur le site de la Bibliothèque électronique de Lisieux.

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Né à Paris en 1797 et mort en 1850, Anaïs de Raucou, dit Anaïs Bazin, exerça d’abord comme avocat avant de se consacrer aux lettres. Auteur de plusieurs ouvrages historiques, il obtint de l’Académie française pour son Histoire de France sous Louis XIII (1838) le second prix Gobert, destiné à récompenser «le morceau le plus éloquent d’histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus». Il publia aussi des travaux biographiques sur Molière ainsi qu’une étude de mœurs parisiennes intitulée L’Epoque sans nom. Esquisses de Paris. 1830-1833 (1833). Le Bourgeois de Paris parut en 1831 dans le premier volume d’un recueil collectif de portraits parisiens : Paris ou le Livre des Cent et uns.

«L’étranger pourra-t-il distinguer, dans ce mélange confus des mœurs, ce qui appartient au bourgeois de Paris, type précieux, qui risque de s’effacer comme la monnaie de l’ancienne monarchie ? Tirons-le promptement de la foule, rendons-lui ses formes et ses contours, rétablissons cette empreinte originale et naïve que le temps a modifiée sans la détruire. Pour cela, nous ne devons ni chercher trop haut, ni fouiller trop bas. (…) Plaçons-nous au milieu, toujours au milieu ; là est le bourgeois de Paris, tendant la main à ceux qui sont au-dessous ; s’il s’élève, il dégénère.»

Paru quelque quarante ans après la Révolution, Le Bourgeois de Paris d’Anaïs Bazin nous dresse le portrait d’un homme qui, encore logé dans l’intervalle entre l’aristocratie déclinante et le peuple, porte en lui toute la société future. Volontiers libéral et moderne, le bourgeois est avant tout respectueux des choses comme elles sont. Raisonnable et pragmatique, consciencieux dans ses prérogatives sociales et politiques, amoureux de l’ordre et de la bienséance, il revendique la liberté pourvu qu’elle ne trouble pas ses affaires. Avec la légèreté de ton propre à l’exercice, toujours moqueur mais jamais malveillant, Anaïs Bazin nous livre ainsi dans la tradition des Physiologies l’étude physique, sociale et psychologique de celui qui va rapidement devenir dominant en France.